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Homoalpinus

Précis de la géographie universelle ou description de toutes les parties du monde sur un plan nouveau.
par M. Conrad Malte-Brun 1810-1829 Paris

Conrad Malte·Brun (Malte-Conrad Bruun) né à Thisted (Danemark) le 12 août 1775, mort le 14 décembre 1826 à Paris.

Malte-Brun n'a pas mis au point une subdivision singulière, la référence étant à cette époque Louis Bruguière.
Mais l'œuvre de ce géographe a fortement marqué la géographie en France pendant plus d'un demi-siècle.

Voici quelques descriptions de la partie alpine dans le Tome VII de 1828 -
Suite à une description physique de l'Europe, il y fait une description systématique des États :

Livre cent trente-sixième - Description de l 'Allemagne :

« Toutes les montagnes de l' Allemagne dépendent ou du système des Alpes ou de celui des monts Hercynio-Karpathiens. Les chaînes qui, du noyau central des Alpes helvétiennes (lépontiennes ou helvétiques), se continuent à travers le Tyrol, la Carniole, la Carinthie et la Styrie, sous les noms d'Alpes rhétiques, carniques et noriques, avec celles de leurs branches qui parcourent l'Allgau de Souabe et la haute Bavière, ou qui remplissent le pays de Saltzbourg, seront décrites dans le livre où nous peindrons l'ensemble de cette chaine européenne. Nos lecteurs en connaissent déjà l'enchainement général et les sommets principaux par notre tableau des montagnes. Observons ici qu'elles font de toute la partie sud-est de l'Allemagne un des pays les plus montagneux de l'Europe, et que même les plaines étendues au pied de ces chaînes ont une élévation considérable. »
.
Livre cent quarante-septième - Description du comté du Tyrol et du duché de Styrie :

« Une autre chaîne plus haute et qui s'étend de l'ouest à l'est, est celle que depuis les anciens on appelle Alpes rhétiennes (rhétiques), du nom de la province romaine de Rhætia. Leur prolongement dans la même direction prend le nom d'Alpes noriques, parce que ses deux versans formaient le Noricum des Romains; elles se terminent sur les confins de la Styrie et de l'Autriche. A partir des sources de la Mur, une chaine qui se prolonge jusqu'aux extrémiteś de la Styrie a reçu le nom d'Alpes styriennes

Livre cent quarante-huitième - Description du royaume d'Illyrie :

« Deux principales chaînes étendent leurs rameaux en Illyrie : au Nord les Alpes noriques, au midi les Alpes juliennes

Livre cent-cinquantième - Description de l'Italie :

« Considérée dans ses limites naturelles, la partie septentrionale de l'Italie comprend tout le versant des Alpes, depuis la branche appelée Alpes cottiennes, jusquà celle que l'on appelle Alpes juliennes. Mais les lignes de démarcations politiques ont modifié ces limites. Ainsi, au nord, elle est comprise entre le golfe de Trieste et le Rhône, à sa sortie du lac de Genève; d'où il suit que ce fleuve, les Alpes pennines et l'extrémité du golfe Adriatique, séparent l'Italie de la France, de la Suisse et de l'Allemagne. Le golfe Adriatique et la Méditerranée baignent les côtes de cette contrée jusqu'aux pentes des Alpes maritimes, près des frontieres de la France. Les principales montagnes de l'Italie sont les Alpes pennines, qui comprennent la chaine qui s'étend du mont Rose au mont Blanc; les Alpes grecques, comprises entre le mont Blanc et le mont Cenis; les Alpes cottiennes, entre le mont Cenis et le mont Viso, enfin les Alpes maritimes qui, du mont Viso, se prolongent au-delà du Col de Tende. »

Traité élémentaire de géographie contenant un abrégé méthodique du précis de la géographie universelle en quatre volumes divisé en deux parties.
1832 (terminé par M.M Larenaudière, Balbi et Huot)
On y trouve :
Histoire de la géographie - Géographie astronomique et mathématique - Géographie physique - Géographie politique - Géographie descriptive.
Le tableau des montagnes reprend l' Orographie de l'Europe de Louis Bruguière.
Les Alpes sont citées et décrites à plusieurs endroits de l'ouvrage et correspondent au système alpique.
« Avant de parcourir les vallées de la Suisse, donnons une idée de sa constitution physique. Cette contrée est hérissée de montagnes, dont la principale direction est du sud-ouest au nord-est;
Les Alpes suisses se divisent en plusieurs chaînes, qui, sous les noms d'Alpes Pennines et Lépontiennes, forment les principales limites qui séparent la Suisse de l'Italie: leur point de jonction est le mont Rose; le Simplon fait partie de ces dernières. Le Saint-Gothard est le nœud qui joint celles-ci à une chaine dirigée vers l'ouest, et qui, séparant le Valais du canton de Berne, le cours du Rhône et celui de l'Aar, porte le nom d'Alpes Bernoises: le Finster-Aarhorn et le Jungfrau sont ses deux cimes les plus remarquables. À l'est du Saint-Gothard, une autre chaine, qui traverse les cantons d'Uri, du Tessin et des Grisons, prend d'abord la dénomination d'Alpes Lépontiennes, et ensuite celle de Rhétiques : le Bernardino forme leur jonction. Les innombrables rameaux qui couvrent tout le sol de la Suisse appartiennent aux cinq chaînes dont nous venons de donner les principales directions. Le voyageur qui parcourt Ies AIpes ne voit, dans leur masse imposante, que l'image du désordre et de la confusion »

...Ensuite Malte-Brun nous entraîne dans une « excursion chorographique par le nord de la Suisse et négligeant les petites divisions par cantons, nous l'explorerons dans tous les sens et nous ferons remarquer ce que les villes offrent d'intéressant. »
Dans cette partie, les Alpes sont en arrière plan par rapport à la description des villes et des cantons.

Annales de voyages :
« Le géographe ne diffère de l'historien qu'en ce que l'un embrasse les siècles, et l'autre le globe…
On divise l'ensemble de la géographie en trois parties distinctes, subdivisées elles-mêmes en plusieures branches.
La géographie mathématique s'occupe de la position des lieux ou de leur place relative sur le globe…
La seconde grande division de la science dont nous parlerons, c'est la géographie physique ou naturelle…
D'abord la géographie naturelle considère les parties solides du globe, soit d'après leur configuration extérieure, comme continens, îles, montagnes et vallées, soit d'après la nature des substances qui les composent, et d'après leur arrangement comme terrains meubles, ou comme rochers inébranlables. Eloignée de tout systême, ennemie implacable de tous les rêves géologiques, la géographie naturelle n'admet, dans les annales du globe, que des faits prouvés ; elle est à la géologie ce que l'histoire est à la fable. »

Divisions-Subdivisions-Références bibliographiques