Les Alpes ont constamment participé pleinement au développement économique de l’Europe, et aucune phase de leur histoire n’est marquée par l’isolement.
Dans le contexte européen, les Alpes dans leur ensemble n’ont jamais fait partie des zones économiquement défavorisées. Certains sous-espaces ont toujours compté parmi les régions européennes prospères, tandis que d’autres n’ont jamais bénéficié de conditions avantageuses.
1. Les sociétés des chasseurs-cueilleurs
Les fondements économiques reposent sur la chasse, la cueillette et la pêche. Les conditions biogéographiques existantes n’ont pas été modifiées par l’homme.
2. Les sociétés paysannes
Durant cette longue période, qui s’étend de 5500 av. J.-C. jusqu’au XIXe siècle, les secteurs de l’agriculture et de l’élevage constituent la base de l’économie alpine et impliquent une phase de profonds changements écologiques du milieu alpin. (Déforestation des terres arables, prairies, pâturages).
Cette époque se caractérise par une alternance de cycles de prospérité (avec une population dense, une intense déforestation et des liens économiques à grande échelle) et de crises régulières (avec un déclin de la population, une forte extension des forêts et une autosuffisance économique très marquée).
3. Les sociétés industrielles
L'ère industrielle dans l'arc alpin a pour signes distinctifs le développement du secteur économique primaire et secondaire (l'industrie) puis tertiaire (les services) et comme conséquence la dépréciation de l'agriculture.
Ce changement structurel venu de l’ extérieur entraine en un laps de temps très court une mutation du modèle économique resté identique durant l'ensemble des huit siècles précédents.